1er message adressé à Mr Crubezy


De : antoine Salineau
Envoyé : samedi 2 mars 2019 08:05
À : purpan.doyen@univ-tlse3.fr; vinel.jp@chu-toulouse.fr; pasquier.c@chu-toulouse.fr; resrangu@adm.ups-tlse.fr
Cc : eric.crubezy@univ-tlse3.fr
Objet : Fraude scientifique caractérisée de la part de Eric Crubezy Bonjour, 

Nous sommes plusieurs étudiantes et étudiants à avoir constaté que Mr Eric Crubezy faisait passer son idéologie égalitaire avant l’intégrité scientifique nécessaire à sa fonction. Je pense qu’il sait pertinemment que ce qu’il dit s’apparente bien davantage à de la propagande qu’à de la science. 

 

 

  1. La notion de races, sous-espèces, populations ou “cluster génétique” n’est en rien restreinte aux animaux d’élevage.  C’est une première fraude notable.

    La définition biologique d’une race:

    « Subdivision d’une espèce qui hérite des caractéristiques la distinguant des autres populations de l’espèce. Au sens génétique une race est une population qui diffère dans l’incidence de certains gènes des autres populations, conséquence d’une isolation, le plus souvent géographique »

    La giraffe, par exemple, compte 9 races ou sous-espèces:

    1. c. peralta — Sud-Ouest du Niger.
    2. c. reticulata  — Nord-Est du Kenya, Éthiopie, Somalie.
    3. c. angolensis — Angola, Botswana, Namibie.
    4. c. antiquorum — Tchad, République centrafricaine, Nord-est du Cameroun.
    5. c. tippelskirchi — la Girafe Masaï — Centre et Sud du Kenya, Tanzanie, Est du Rwanda
    6. c. camelopardalis  — Est du Soudan, Nord-Est de la République démocratique du Congo.
    7. c. rothschildi — Ouganda, Centre-Nord du Kenya.
    8. c. giraffa — Afrique du Sud, Botswana, Zimbabwe, Mozambique.
    9. thornicrofti — Zambie.

    Le loup compte 38 sous-espèces ou races.

    Le renard a 45 sous-espèces ou races.

    Le raton-laveur compte 22 sous-espèces ou races.

    Les orang-utan de Bornéo ont 3 sous-espèces ou races (et plusieurs races éteintes).

    Les kangourous ont 2 sous-espèces ou races occupant des territoires australiens distincts.

    2.   “Appliquer ses propres critères aux autres populations”

    Aaah bah oui ça on applique la théorie de Darwin… effectivement occidentale mais non moins réelle. 

    Les races ne sont pas des assemblages artificiels de « types », mais des unités naturelles, ou populations, qui ont été soumises à un changement évolutif (généralement conséquent d’une isolation géographique pendant des milliers d’années).  En conséquence, ils partagent un ensemble de caractéristiques génétiques, fréquentielles et qualitatives, inter-corrélées.

    « Ceux qui affirment qu’il n’y a pas de race humaine sont évidemment ignorants de la biologie moderne. Les races ne sont pas quelque chose de spécifiquement humain; les races sont présentes dans un pourcentage élevé d’espèces animales »

    -Ernst Mayr, 2002, (E. Mayr est considéré comme le plus grand biologiste de l’évolution du 20ème siècle).

    « En temps que généticien je sais qu’il n’est simplement plus possible d’ignorer les différences génétiques moyenne entre les races.

    Des avancées révolutionnaires dans la technologie de séquençage d’ADN ont été faites au cours des deux dernières décennies. Ces progrès nous permettent de mesurer avec une précision parfaite quelle fraction de l’ascendance génétique d’un individu remonte, par exemple, d’Afrique de l’Ouest. Avec l’aide de ces outils, nous apprenons que les différences d’ascendance génétique qui sont corrélées à de nombreuses constructions raciales actuelles sont bien réelles.

    Les gens qui nient l’existence de différences biologiques substantielles entre les populations humaines se recroquevillent dans une position indéfendable, qui ne survivra pas à l’assaut de la science.

    Alors que la plupart des gens conviennent qu’il est important de trouver les explications génétiques de certaines maladies, ils rechignent lorsqu’il s’agit d’influence génétiques sur le comportement et la cognition.

    Est-ce que le Q.I, l’intelligence ou le nombre d’années d’éducation est influencé par l’éducation ? Oui. Mais est-ce que cela mesure également des caractéristiques cognitives ? Evidemment. Et comme tous les caractères influencés par la génétique différent d’une population à l’autre (les fréquences des variations génétiques ne sont pas identiques d’une population à l’autre), les influences génétiques sur le comportement et la cognition varieront également d’une population à l’autre.

    Vous entendrez parfois que les différences biologiques entre les populations sont petites, parce que les humains ont divergé trop récemment des ancêtres communs pour que des différences substantielles soient apparues sous la pression de la sélection naturelle. Ce n’est pas vrai. Les ancêtres des Asiatiques de l’Est, des Européens, des Africains et des Australiens étaient, jusqu’à récemment, presque complètement isolés les uns des autres pendant 40 000 ans ou plus, ce qui est amplement suffisant pour que les forces de l’évolution puissent fonctionner.

    Les études génétiques montrent que de nombreux caractères sont influencés par des variations génétiques, et que ces traits différent en moyenne entre les populations humaines. Il est impossible – en effet, anti-scientifique, idiot et absurde – de nier ces différences »

    -David Reich, Professeur de génétique à l’Université d’Harvard, mars 2018, publication dans le New York Times.
Les différentes races humaines

   3. Tous les traits polygéniques sont gaussiens, cela n’a aucune espèce de rapport avec la notion de races. 

Cunningham et al, 2014, “Physicians’ Anxiety Due to Uncertainty and Use of Race in Medical Decision-Making.”

-> 82% of medical doctors believe that races are either “genetic ancestral” or “biological” groups. 

 

L’émergence des principales races/populations/sous-espèces/cluster génétiques chez homo sapiens.

L’homo sapiens émerge en Afrique il y a 200 mille ans.

1.      Africains

L’homo sapiens serait apparu il y a 200 mille ans en Afrique équatoriale.

2. Asiatiques du sud et nord africains

Les premiers groupes à migrer en dehors de l’Afrique subsaharienne ont colonisé l’Afrique du nord et l’Asie du sud-ouest il y a 100 mille à 90 mille ans. À ce niveau ils furent isolés des africains par la distance et par le désert du Sahara et évoluèrent donc en une race distincte : les nord africains et sud asiatiques.

3. Asiatiques du sud-est (Cambodge, Indonésie…)

Des peuples d’Asie du Sud ont migré en Asie du Sud-est il y a environ 70.000 ans et ont évolué en Asiatiques du Sud-est.

4. Pacific Islanders

Il y a seulement 6000 ans, certains Asiatiques du Sud-Est ont commencé à migrer dans les îles du Pacifique, où ils ont évolué en une race distincte, les habitants des îles du pacifique ou océanique.

5. Aborigènes d’Australie

Certains des peuples d’Asie du Sud et d’Asie de l’Est ont émigré dans les îles de l’archipel indonésien et sont arrivés en Nouvelle Guinée il y a environ 65.000 ans. Il y a environ 60.000 années certains de ces peuples ont émigré en Australie, où ils ont évolué en Aborigènes Australiens. Un peuple étroitement lié survécu dans les hautes terres de Nouvelle-Guinée comme les aborigènes de Nouvelle-Guinée.

6. Européens

Quelques-uns des peuples qui ont colonisé le Proche-Orient entre 100.000 et 90.000 ans ont migré vers le nord et il y a environ 60.000 ans ont atteint le Caucase, à partir duquel ils se sont répandus dans l’Ukraine, puis, il y a environ 40.000 ans, en Europe centrale et occidentale. D’autres peuples de l’Asie du Sud-Ouest ont commencé à coloniser l’Europe du Sud-Est en Anatolie. Ces peuples ont évolué en Européens avec leurs peaux pales et, dans le nord de l’Europe, leurs cheveux blonds et des yeux bleus. Les Européens furent isolés des Sud-Asiatiques et des Africains du Nord par la mer Méditerranée, et à l’est par les mers Noire et Caspienne, les hautes montagnes du Caucase et de l’Himalaya et le désert de Karakoum au Turkménistan.

7. Asiatiques de l’est (Chine, Japon, Corée, Taïwan)

Des peuples du Sud et d’Asie centrale ont commencé à coloniser l’Asie du Nord entre -60.000 et -50.000 ans, où ils ont évolué en Asiatiques de l’est. Les Asiatiques de l’est étaient isolés des Européens par le désert de Gobi à l’ouest et des Sud-Asiatiques par l’Himalaya au sud. Les hivers auxquels ils ont été exposés étaient beaucoup plus sévères que dans l’Asie du Sud et un peu plus sévère qu’en Europe, avec des températures plus froides en hiver, environ -12 ° C pendant la glaciation principale. C’est en réponse aux hivers froids que les Asiatiques de l’Est ont adapté progressivement un morphotype typique du froid: un nez en retrait pour éviter les engelures, de petites jambes et un tronc épais pour conserver la chaleur, et une couche de graisse isolante sous-cutanée qui donne à la peau une apparence jaunâtre (pareille à celle des esquimaux) Les poils de visage se sont fait plus rares chez les hommes, parce que la barbe abondante gelait et produisait des engelures. Les yeux bridés permettent d’atténuer l’effet du vent glacial.

8. Esquimaux

Quelque part entre -50,000 et -40,000 des peuples d’Asie ont migré dans l’extrême nord de l’Asie où ils ont évolué vers les peuples de l’Arctique. Ces peuples ont évolué en une race à part parce qu’ils étaient géographiquement isolés de l’Asie de l’est, au sud par les monts Tcherski, Khrebet, Khingan, et les montagnes Sayan, et par environ un millier de miles de forêt au nord du fleuve Amour. Les peuples de l’arctique ont connu les périodes de froid les plus sévères avec des températures d’hiver d’environ -15 ° C, et tombant à environ -20 ° C pendant la glaciation de Würm principale. En réponse à ces hivers froids, les peuples de l’Arctique ont évolué avec des adaptations morphologiques typiques du froid, comprenant le nez épaté, les jambes courtes et le tronc épais, une couche d’isolation de graisse sous-cutanée qui donne cet aspect jaunâtre à la peau, et l’hybridation des yeux.

9. Les amérindiens

Les Amérindiens ont évolué à partir de peuples qui ont émigré d’Asie du nord en Alaska en passant par le détroit de Béring, et ont ensuite fait leur chemin vers l’Amérique. Les dates auxquelles ces passages à niveau ont été faits sont contestées et il a été fréquemment affirmé qu’ils se sont produits il y a environ 12.000 à 11.000 ans. Contrairement à ces allégations, tout porte à croire qu’elles ont été faites beaucoup plus tôt, aux alentours de -40.000 ans. Les preuves viennent tant des archives archéologiques que de l’analyse génétique. Les découvertes archéologiques d’objets amérindiens ont été datés par l’analyse au radiocarbone comme datant de -24.000 ans au Mexique, il y a 30.000 ans en Californie, il y a 32.000 années dans le nord-est du Brésil, il y a 35.000 à 43.000 ans pour une peinture Rockwall dans la Serra du National Park dans le Nord-est brésilien et, il y a 33.000 années à Monte Verde au Chili. Il aura fallu plusieurs milliers d’années à ces peuples pour faire leur chemin de l’Alaska à l’Amérique du Sud. Les preuves archéologiques sont corroborées par l’analyse génétique qui date aussi la première migration vers l’Amérique à environ -40.000 ans.

Il semble très probable que des asiatiques de l’est ont migré vers le Nord il y a environ 50.000 années, certains ont migré vers le nord dans la péninsule du Kamchatka et du Tcherski, puis ont fait la traversée du détroit de Béring en Alaska il y a 40.000 ans. Certains de ces peuples ont migré vers le sud jusqu’à ce qu’ils colonisent l’ensemble des Amériques et ont évolué en amérindiens, tandis que les peuples d’asiatiques de l’est qui sont restés en Asie du Nord ont évolué en asiatiques de l’est. L’origine commune et relativement récente de ces deux subdivisions est apparente et mise en évidence à partir d’un certain nombre de similitudes génétiques. Par exemple, le groupe sanguin rhésus négatif est rare dans ces deux populations et le groupe sanguin Diego est unique chez elles. Elles ont également toutes deux une texture capillaire similaire et des cheveux noirs, des incisives particulières et l’os incas dans le crâne.
Je demanderais au doyen de prendre les mesures nécessaires pour que l’université de Toulouse reste une université basée sur le savoir et la rationalité et non pas uniquement et prioritairement sur l’idéologie et l’égalitarisme. Quelles que puissent être les orientations politiques de Mr Crubezy, la fraude scientifique, la manipulation d’informations et la priorité donnée à l’idéologie sur l’état actuelle de la recherche n’ont rien à faire dans un cours d’anthropologie. Ce sont des milliers d’étudiantes et d’étudiants qui sortent de faculté avec une image absurde et totalement tronquée de la réalité. Ce n’est absolument pas acceptable. 

Bien à vous,
Antoine Salineau


Réponse de Mr Crubezy



De : Eric Crubezy <eric.crubezy@univ-tlse3.fr>
Envoyé : samedi 2 mars 2019 10:36
À : antoine Salineau
Cc : purpan.doyen@univ-tlse3.fr; vinel.jp@chu-toulouse.fr; pasquier.c@chu-toulouse.fr; E. Serano
Objet : Re: Fraude scientifique caractérisée de la part de Eric Crubezy

Monsieur,
Les races n’existent pas chez l’homme. Les races relèvent uniquement
d’une sélection dirigée. Vous confondez sous-espèces (dont les définitions
sont sujettes à caution) et races.
Vous vous reporterez à "L’abrégé d’anthropologie" chez Masson, signé
par les Pr. Larrouy, Braga et moi-même qui explique ces notions dans le
détail.
Pr. Eric CrubézyAnthropobiologie, Directeur UMR 5288Correspondant « Sibérie », RI Univ. Tlse IIIATTENTION : nouveau numéro
06 11 60 67 89AS


Ma 2ème réponse

antoine Salineau
Sam 02/03/2019 15:40
Eric Crubezy; purpan.doyen@univ-tlse3.fr; vinel.jp@chu-toulouse.fr; pasquier.c@chu-toulouse.fr; E. Serano
 
 

“Asserting that human races, considered as separate subspecies, don’t exist is an insult to me and the objective work of evolutionary biologists. This new age of modern progressives refusing evidence that contradict their worlview is alarming.We as society need to rething our way of biaised thinking”

– Richard Dawkins 


Comme vous pouvez le constater, Mr Crubezy a la fâcheuse tendance de faire passer son idéologie anti-racialiste en priorité, la réalité scientifique devenant la variable d’ajustement.

On se passera bien volontiers de votre propagande, l’ayez-vous publiée dans un quelconque ouvrage que ça n’y changera pas grand-chose.

Une race est une sous-espèce. Vous persistez à mentir délibérément (il n’y a pas d’autre mot) en prenant vos étudiants pour des imbéciles, c’est tout à fait scandaleux.

Je demanderais à Mr le doyen de parcourir mon message et de prendre des mesures pour que ce cours redevienne centré sur les réalités scientifiques plutôt que sur le créationnisme anti-racialiste de Mr Crubezy. 

Nous vous avons donné les explications d’un professeur de génétique de Harvard ainsi que la citation de Ernst Mayr, probablement le plus grand biologiste de l’évolution, prenez en acte et cessez ce négationnisme biologique tout à fait incohérent. 

« En tant que généticien je sais aussi qu’il n’est simplement plus possible d’ignorer les différences génétiques moyennes entre les races.

Des gens bien intentionnés qui nient la possibilité de différences biologiques substantielles entre les populations humaines se recroquevillent dans une position indéfendable, qui ne survivra pas à l’assaut de la science.

Alors que la plupart des gens conviennent qu’il est important de trouver les explications génétiques de certaines maladies, ils réchignent lorsqu’il s’agit d’influence génétiques sur le comportement et la cognition.

Vous entendrez parfois que les différences biologiques entre les populations sont petites, parce que les humains ont divergé trop récemment des ancêtres communs pour que des différences substantielles soient apparues sous la pression de la sélection naturelle. Ce n’est pas vrai. Les ancêtres des Asiatiques de l’Est, des Européens, des Africains et des Australiens étaient, jusqu’à récemment, presque complètement isolés les uns des autres pendant 40 000 ans ou plus, ce qui est amplement suffisant pour que les forces de l’évolution puissent fonctionner.

Les études génétiques montrent que de nombreux caractères sont influencés par des variations génétiques, et que ces traits différent en moyenne entre les populations humaines. Il est impossible – en effet, anti-scientifique, idiot et absurde – de nier ces différences »


– David Reich, Université d’Harvard, mars 2018.

“ “there are no human races.” Those who subscribe to this opinion are obviously ignorant of modern biology ”

– Ernst Mayr, 2002.


2ème réponse de Mr Crubezy

Eric Crubezy <eric.crubezy@univ-tlse3.fr>
Sam 02/03/2019 22:55
Vous;
purpan.doyen@univ-tlse3.fr;
vinel.jp@chu-toulouse.fr;
pasquier.c@chu-toulouse.fr;
E. Serano
 
Monsieur,
 
Je vous encourage à lire les réponses cinglantes vis à vis du Pr. Reich parues ces derniers mois dans la presse anglophones.
 
Bonne lecture.

Pr. Eric Crubézy
Anthropobiologie, Directeur UMR 5288
Correspondant « Sibérie », RI Univ. Tlse III
ATTENTION : nouveau numéro
06 11 60 67 89


Ma 3ème réponse


“Des personnes très éduquées et intelligentes peuvent avoir un sévère contrecoup quand elles réalisent que les médias et parfois même les académies leur ont menti durant leur vie entière concernant les différences raciales”

– Steven Pinker, 2018.

“Je vous encourage à lire”… “Veuillez consultez le papier que j’ai moi-même écrit”… voilà qui n’est pas à proprement parler une argumentation scientifique…

En même temps on peut vous comprendre avoir la réalité contre sois n’est pas facile et on ne s’attendait pas à ce que vous nous sortiez des arguments scientifiquement valides qui, vous le savez très bien et je le sais très bien, n’existent pas.

Vous avez délibérément menti en affirmant qu’une race se limite à une sélection dirigée. Vous avez continué à mentir en affirmant qu’une sous-espèce n’est pas une race (parce que son emploi est “sujet à caution” (sic) toujours des arguments scientifiques taillés dans le roc dites-nous ?)

C’est un principe général de la biologie de l’évolution que lorsque des populations d’espèces sont isolées, elles se transforment en deux sous-espèces ou plus. Celles-ci sont appelés variétés dans le monde végétal et races ou sous-espèces dans le monde animal. 

Ces différentes variétés évoluent à la suite des quatre processus 

(1) funder effect 
(2) genetic drift 
(3) mutation
(4) adaptation

L’effet fondateur implique que lorsqu’une population se divise et qu’un groupe migre vers un nouvel emplacement pour former une nouvelle population, le groupe qui migre ne sera pas génétiquement identique à celle qui reste. Par conséquent, les deux populations vont différer génétiquement. 

La dérive génétique implique que les fréquences des gènes changent avec le temps dans une certaine mesure au hasard et cela conduit à des différences entre les populations. La dérive continue avec le temps et mène à des différences croissantes entre les races. 

L’effet des mutations implique que des nouveaux allèles (les allèles sont  des formes alternatives de gènes) apparaissent par hasard dans certaines populations et s’ils sont avantageux pour la survie, la reproduction se répandra progressivement dans la population. Un nouvel allèle avantageux peut apparaître comme une mutation dans une race et pas dans d’autres. 

L’effet d’adaptation implique que lorsqu’une population migre vers un nouvel emplacement, certains allèles seront avantageux alors qu’ils ne l’étaient pas dans l’ancien emplacement. Les individus possédant des allèles avantageux dans le nouvel emplacement sont sélectionnés par sélection naturelle, de sorte que leurs allèles seront sélectionnés et se propageront progressivement à travers la population. 

Ces 4 effets sont, bien évidemment, d’application chez homo sapiens. 

Voilà ce que votre cours se devrait d’enseigner, si vous n’étiez un fumiste. 

J’ajouterai que votre créationnisme égalitaire (qui est également un négationnisme de la théorie de Darwin, l’évolution étant impossible sans l’existence de races) est ultra-minoritaire si on prend une vue mondiale de l’opinion des scientifiques des pays développés. 

Une étude d’opinion des anthropologues américains de 1995 montre que 59% des anthropologues biologiques et physiques considèrent qu’il y a des races chez homo sapiens).

Les revues médicales contiennent de nombreux articles sur les différences raciales dans diverses maladies et incapacités, y compris la prévalence de l’infection par le VIH. Il existe un journal « Ethnicity and Health » consacré aux différences raciales dans la prévalence des maladies. En sciences sociales, deux revues sont consacrées aux différences raciales (Race and Class et Ethnic and Racial Studies) et d’autres revues contiennent de nombreux articles sur les différences raciales d’intelligence, de niveau d’instruction, de revenus, de statut socio-économique, taux de chômage, préjugés, discrimination, consommation d’alcool, tabagisme, réaction aux médicaments, toxicomanie, expérience sexuelle, longévité, crime et retard mental.

On peut se demander pourquoi un certain nombre d’anthropologues américains rejettent le concept de race.

La réponse a été donnée par deux anthropologues polonais, Kaszycka et Strkalj (2002, p.334):

Les Américains sont devenus très sensibles à la race, et le terme a acquis une grande connotation. Certains scientifiques américains ont opté pour la non-existence des races humaines par confort social.

Les exigences croissantes du “politiquement correct” militent contre l’utilisation du terme dans et en dehors de la science 

La raison du rejet du concept de race par plusieurs anthropologues américains est évidente en considérant le titre du fameux livre de Montagu « Man’s Most Dangerous Myth » 

Montagu commence son ouvrage par:

“In biological usage a race is conceived to be a subdivision of a species which inherits the physical characteristics serving to distinguish it from other populations of the species. In the genetic sense a race may be defined as a population which differs in the incidence of certain genes from other populations, with one or more of which it is capable of exchanging genes across whatever boundaries (usually geographic) may separate them. If we are asked whether in this sense there exist a fair number of races in the human species, the answer is that there do (p. 6)”

Evidemment il considérait que la conscience de la race des gens était dangereuse car elle tendait à favoriser des antagonismes raciaux pouvant dégénérer en conflit. 

Une seconde enquête de 2001 a révélé que 75% des anthropologues européens répondaient positivement à la proposition “Il existe des races biologiques dans l’espèce Homo sapiens” (Kaszycka et Strzalko, 2003). 

En Chine, Japon, Corée ou Singapour 99% des anthropologues, des médecins et des biologistes répondent par l’affirmative à « Il y a des races dans l’espèce homo sapiens ». Ceci principalement parce que le clergé égalitariste y est beaucoup moins prégnant. 
https://www.lemonde.fr/idees/article/2013/05/17/oui-les-races-existent_3296359_3232.html