“Sexes et races, deux réalités” Michel Raymond, Directeur de recherches au CNRS. Le Monde, 17 mai 2013.
“How Genetics Is Changing Our Understanding of Race » David Reich, professeur de génétique à Harvard, mars 2018.
“Race: a social destruction of a biological concept » Biol Philos, 2010.
“Taboo genetics” Nature, 2013.
“Race” (2012) Troisième édition de John R. Baker, professeur de biologie à Oxford.
“The Biology of Race and the Concept of Equality” (2002) Ernst Mayr
“Il était une fois nos ancêtres” (2007) Richard Dawkins
1. Introduction
2. Classification générale de l’homme dans le règne animal
Tableau 1 : Classification taxonomique de l’homme
3. Les grandes races/populations humaines
Tableau 2 : Les grandes races/populations humaines
4. L’émergence des principales races humaines
-Africains
-MENA (Middle Easterners and North Africans)
-Asiatiques du sud-est
-Pacific Islanders
-Aborigènes d’Australie
-Européens
-Asiatiques de l’est
-Esquimaux
-Amérindiens
5. Invalidation des principaux contre arguments
6. La révolution génomique et l’ascendance raciale
7. Des médicaments pour chaque race ?
8. Conclusion
“Il n’est plus possible d’ignorer les différences génétiques entre les races (…) Certains prétendent que ces différences seraient petites, ce n’est pas exact”
-David Reich, professeur de génétique à Harvard, 2018.
“Ceux qui affirment qu’il n’y a pas de race humaine sont évidemment ignorants de la biologie moderne. Les races ne sont pas quelque chose de spécifiquement humain; les races sont présentes dans un pourcentage élevé d’espèces animales”
-Ernst Mayr, 2002, (E. Mayr est considéré comme le plus grand biologiste de l’évolution du 20ème siècle).
“Asserting that human races, considered as separate subspecies, don’t exist is an insult to me and the objective work of evolutionary biologists. This new age of modern progressives refusing evidence that contradict their worlview is alarming. We as society need to rething our way of biaised thinking”
– Richard Dawkins
“Des personnes très éduquées et intelligentes peuvent avoir un sévère contrecoup quand elles réalisent que les médias et parfois même les académies leur ont menti durant leur vie entière concernant les différences raciales”
– Steven Pinker, 2018.
En résumé
C’est un principe général de la biologie évolutive que lorsque des populations d’une espèce deviennent isolées les unes des autres, elles évoluent en deux ou plusieurs sous-espèces. Elles sont appelées variétés, souches ou races. Dans le cas des humains, ces différentes variétés sont appelées races. Ces différentes variétés évoluent sous l’effet des quatre processus (1) effets fondateurs (2) dérive génétique (3) mutation et (4) adaptation
1. Introduction.
Égalitarisme et négation du concept de races humaines… comment l’idéologie a pris le pas sur la raison.
Il est un terme qui, depuis la fin de la seconde guerre mondiale, s’est vu retirer toute relégué au rang des idéologies, affublé d’une série de connotations lourdes de sens destinées à le lester, la notion de race humaine surnage pourtant envers et contre tout.
Et si c’était plutôt l’inverse, l’idéologie tentant, non sans effort pseudo scientifique, d’enfouir une taxinomie pourtant biologiquement valide ? Un cas typique de lyssenkisme contemporain ?
Ses capacités cognitives lui ayant permis un accomplissement terrestre nettement supérieur aux autres, l’homo sapiens ne se voit pas laissé si facilement étiqueté, au même rang que ceux qu’il tient en laisse, condamne à l’extinction ou utilise allègrement dans ses expériences scientifiques. Pourtant, au-delà de cette prétention, il est bon de l’inviter quelquefois à la modestie, car l’homo sapiens est et restera un animal, au même titre que n’importe quel être du règne éponyme.
2. Classification générale de l’homme dans le règne animal.
La définition biologique d’une race:
“Subdivision d’une espèce qui hérite des caractéristiques la distinguant des autres populations de l’espèce. Au sens génétique une race est une population qui diffère dans l’incidence de certains gènes des autres populations, conséquence d’une isolation, le plus souvent géographique”
3. Les grandes races humaines.
Tableau 2. Les grandes races (ou populations) d’homo sapiens, classification génétique sur base d’un nombre suffisant de polymorphismes.
A noter que le nombre n de races est variable. Une race est comme la branche d’un arbre. Combien un arbre a-t-il de branches ? Si vous vous penchez sur les grosses branches, près du tronc, vous aurez un nombre restreint de grosses branches. Si vous vous regardez plus en périphérie, vous aurez davantage de branches plus petites. Ceci fait partie intégrante du concept de race. Ceci étant, les scientifiques considèrent généralement comme race les grosses branches dans une espèce. Chez homo sapiens, on en compte une dizaine.
Pour que race il y ait, il faut une isolation géographique pendant un laps de temps suffisant pour qu’il y ait apparition de fréquences alléliques différentes. Il ne s’agit pas de voir apparaître des allèles différents, encore qu’il en existe de nombreux, comme par exemple celui de l’hybridation des yeux qui n’est pas présent chez les européens alors qu’il l’est chez les asiatiques de l’est, mais il y a également la taille des lèvres, des narines, il y a la couche de graisse sous cutanée des asiatiques qui leur donne un aspect jaunâtre, il y a la densité osseuse qui est différente et qui apporte d’ailleurs un avantage non négligeable aux populations noires en course… mais la différence qualitative n’est pas nécessaire, pour que race il y ait, il suffit qu’il y ait une variabilité quantitative suffisante, conséquente d’un isolement géographique pendant une période de temps suffisante.
La question est donc:
Les groupes humains sont-ils restés suffisamment isolés les uns des autres pour qu’on puisse pertinemment parler de races ? Sous question: quel est donc ce temps t minimum ?
A des fins d’objectivité, il parait sensé de voir quel est le t moyen d’apparition de races différentes pour différentes espèces d’animaux et de comparer ces temps au temps durant lequel des peuples d’homo sapiens sont restés isolés les uns des autres.
Les chiens se sont différentié des loups il y a 15 mille ans, pour ensuite donner une diversité à nulle autre pareille chez les mammifères. Leur comportement a également changé : les chiens sont plus doués pour reconnaitre la voix et les gestes humains, alors que les loups ne nous comprennent pas du tout.
Il n’y a pas de comportement complexe que l’on retrouve chez le chien sans précurseur détectable chez le loup. Même si c’est le cas, à savoir qu’il n’y ait pas de mutations nouvelles dans le génome canin, cela ne signifie pas que tous les chiens soient les mêmes ! La variation des fréquences alléliques des gènes fait la différence. Dans une étude américaine recensant les attaques de chiens entre 1982 et 2006, 1100 attaques sont imputées à des pitbulls terriers contre une seule attaque par un border colliers. Les chiens appartiennent tous à la même espèce, mais il y a des différences aussi bien morphologiques que « psychologiques » entre les races. Pour ce qui est de l’aptitude à l’apprentissage, le nombre de répétitions nécessaires pour apprendre une nouvelle commande peut varier fortement d’une race à l’autre. Un border colliers peut apprendre une nouvelle commande après 5 répétitions et répond correctement dans 95% des cas alors qu’un basset a besoins de 80 à 100 répétitions pour ne répondre correctement que dans 25% des cas.
Mais trêves de détours, revenons à l’homo sapiens et traçons-en l’évolution de manière succincte pour montrer que les temps d’isolement entre les groupes raciaux sont tout à fait identiques à ceux que l’on retrouve dans le reste du monde animal. Comme indiqué par la figure 2, ces temps d’isolement ne sont pas égaux entre toutes les races : les africains ont vécu isolément des autres groupes humains pendant 100 mille ans, alors que par exemple les asiatiques de l’est ne se sont séparés des européens qu’il y a 40 mille ans et en sont donc plus proche génétiquement.
L’exemple des chiens, s’il est familier, n’est pourtant pas nécessairement le plus approprié car il implique des processus de sélection artificielle par l’homme. Il est purement illustratif. La plupart des espèces animales ont des sous-espèces ou races apparues naturellement par les processus habituels de spéciation.
La giraffe, par exemple, compte 9 races ou sous-espèces:
1. c. peralta — Sud-Ouest du Niger.
2. c. reticulata — Nord-Est du Kenya, Éthiopie, Somalie.
3. c. angolensis — Angola, Botswana, Namibie.
4. c. antiquorum — Tchad, République centrafricaine, Nord-est du Cameroun.
5. c. tippelskirchi — la Girafe Masaï — Centre et Sud du Kenya, Tanzanie, Est du Rwanda
6. c. camelopardalis — Est du Soudan, Nord-Est de la République démocratique du Congo.
7. c. rothschildi — Ouganda, Centre-Nord du Kenya.
8. c. giraffa — Afrique du Sud, Botswana, Zimbabwe, Mozambique.
9. thornicrofti — Zambie.
Le loup compte 38 sous-espèces ou races.
Le renard a 45 sous-espèces ou races.
Le raton-laveur compte 22 sous-espèces ou races.
Les orang-utan de Bornéo ont 3 sous-espèces ou races (et plusieurs races éteintes).
Les kangourous ont 2 sous-espèces ou races occupant des territoires australiens distincts.
Dans tous les cas, les processus élémentaires de spéciation sont en jeux. L’émergence de 9 sous-espèces ou races chez homo sapiens ne déroge pas à ces processus évolutifs.
4. L’émergence des principales races humaines
L’homo sapiens émerge en Afrique il y a 200 mille ans.
1. Africains
L’homo sapiens serait apparu il y a 200 mille ans en Afrique équatoriale.
2. MENA (Middle Easterners and North Africans)
Les premiers groupes à migrer en dehors de l’Afrique subsaharienne ont colonisé l’Afrique du nord et l’Asie du sud-ouest il y a 100 mille à 90 mille ans. À ce niveau ils furent isolés des africains par la distance et par le désert du Sahara et évoluèrent donc en une race distincte : les nord africains et sud asiatiques.
3. Asiatiques du sud-est (Cambodge, Indonésie…)
Des peuples d’Asie du Sud ont migré en Asie du Sud-est il y a environ 70.000 ans et ont évolué en Asiatiques du Sud-est.
4. Pacific Islanders
Il y a seulement 6000 ans, certains Asiatiques du Sud-Est ont commencé à migrer dans les îles du Pacifique, où ils ont évolué en une race distincte, les habitants des îles du pacifique ou océanique.
5. Aborigènes d’Australie
Certains des peuples d’Asie du Sud et d’Asie de l’Est ont émigré dans les îles de l’archipel indonésien et sont arrivés en Nouvelle Guinée il y a environ 65.000 ans. Il y a environ 60.000 années certains de ces peuples ont émigré en Australie, où ils ont évolué en Aborigènes Australiens. Un peuple étroitement lié survécu dans les hautes terres de Nouvelle-Guinée comme les aborigènes de Nouvelle-Guinée.
6. Européens
Quelques-uns des peuples qui ont colonisé le Proche-Orient entre 100.000 et 90.000 ans ont migré vers le nord et il y a environ 60.000 ans ont atteint le Caucase, à partir duquel ils se sont répandus dans l’Ukraine, puis, il y a environ 40.000 ans, en Europe centrale et occidentale. D’autres peuples de l’Asie du Sud-Ouest ont commencé à coloniser l’Europe du Sud-Est en Anatolie. Ces peuples ont évolué en Européens avec leurs peaux pales et, dans le nord de l’Europe, leurs cheveux blonds et des yeux bleus. Les Européens furent isolés des Sud-Asiatiques et des Africains du Nord par la mer Méditerranée, et à l’est par les mers Noire et Caspienne, les hautes montagnes du Caucase et de l’Himalaya et le désert de Karakoum au Turkménistan.
7. Asiatiques de l’est (Chine, Japon, Corée, Taïwan, Singapour…)
Des peuples du Sud et d’Asie centrale ont commencé à coloniser l’Asie du Nord entre -60.000 et -50.000 ans, où ils ont évolué en Asiatiques de l’est. Les Asiatiques de l’est étaient isolés des Européens par le désert de Gobi à l’ouest et des Sud-Asiatiques par l’Himalaya au sud. Les hivers auxquels ils ont été exposés étaient beaucoup plus sévères que dans l’Asie du Sud et un peu plus sévère qu’en Europe, avec des températures plus froides en hiver, environ -12 ° C pendant la glaciation principale. C’est en réponse aux hivers froids que les Asiatiques de l’Est ont adapté progressivement un morphotype typique du froid: un nez en retrait pour éviter les engelures, de petites jambes et un tronc épais pour conserver la chaleur, et une couche de graisse isolante sous-cutanée qui donne à la peau une apparence jaunâtre (pareille à celle des esquimaux) Les poils de visage se sont fait plus rares chez les hommes, parce que la barbe abondante gelait et produisait des engelures. Les yeux bridés permettent d’atténuer l’effet du vent glacial.
8. Esquimaux
Quelque part entre -50,000 et -40,000 des peuples d’Asie ont migré dans l’extrême nord de l’Asie où ils ont évolué vers les peuples de l’Arctique. Ces peuples ont évolué en une race à part parce qu’ils étaient géographiquement isolés de l’Asie de l’est, au sud par les monts Tcherski, Khrebet, Khingan, et les montagnes Sayan, et par environ un millier de miles de forêt au nord du fleuve Amour. Les peuples de l’arctique ont connu les périodes de froid les plus sévères avec des températures d’hiver d’environ -15 ° C, et tombant à environ -20 ° C pendant la glaciation de Würm principale. En réponse à ces hivers froids, les peuples de l’Arctique ont évolué avec des adaptations morphologiques typiques du froid, comprenant le nez épaté, les jambes courtes et le tronc épais, une couche d’isolation de graisse sous-cutanée qui donne cet aspect jaunâtre à la peau, et l’hybridation des yeux.
9. Les Amérindiens
Les Amérindiens ont évolué à partir de peuples qui ont émigré d’Asie du nord en Alaska en passant par le détroit de Béring, et ont ensuite fait leur chemin vers l’Amérique. Les dates auxquelles ces passages à niveau ont été faits sont contestées et il a été fréquemment affirmé qu’ils se sont produits il y a environ 12.000 à 11.000 ans. Contrairement à ces allégations, tout porte à croire qu’elles ont été faites beaucoup plus tôt, aux alentours de -40.000 ans. Les preuves viennent tant des archives archéologiques que de l’analyse génétique. Les découvertes archéologiques d’objets amérindiens ont été datés par l’analyse au radiocarbone comme datant de -24.000 ans au Mexique, il y a 30.000 ans en Californie, il y a 32.000 années dans le nord-est du Brésil, il y a 35.000 à 43.000 ans pour une peinture Rockwall dans la Serra du National Park dans le Nord-est brésilien et, il y a 33.000 années à Monte Verde au Chili. Il aura fallu plusieurs milliers d’années à ces peuples pour faire leur chemin de l’Alaska à l’Amérique du Sud. Les preuves archéologiques sont corroborées par l’analyse génétique qui date aussi la première migration vers l’Amérique à environ -40.000 ans.
Il semble très probable que des asiatiques de l’est ont migré vers le Nord il y a environ 50.000 années, certains ont migré vers le nord dans la péninsule du Kamchatka et du Tcherski, puis ont fait la traversée du détroit de Béring en Alaska il y a 40.000 ans. Certains de ces peuples ont migré vers le sud jusqu’à ce qu’ils colonisent l’ensemble des Amériques et ont évolué en amérindiens, tandis que les peuples d’asiatiques de l’est qui sont restés en Asie du Nord ont évolué en asiatiques de l’est. L’origine commune et relativement récente de ces deux subdivisions est apparente et mise en évidence à partir d’un certain nombre de similitudes génétiques. Par exemple, le groupe sanguin rhésus négatif est rare dans ces deux populations et le groupe sanguin Diego est unique chez elles. Elles ont également toutes deux une texture capillaire similaire et des cheveux noirs, des incisives particulières et l’os dans le crâne.
Les temps d’isolation (100 mille ans entre les européens et les africains, 40 mille ans entre les asiatiques de l’est et les européens) sont parfaitement suffisants que pour voir l’émergence de races différentes, le contraire, alors même que les homo sapiens expérimentaient des environnements très différents avec notamment des climats particuliers, eut été totalement incroyable, de toute façon il est évident qu’une évolution différente a eu lieu, puisque les races diffèrent physiquement. Ces différences sont souvent tellement grandes qu’il y a un contraste évident dans leur apparence : aucun européen ne peut être confondu avec un africain, ou un africain avec un européen. Les différences physiques ont une explication génétique, de ce fait nous savons qu’il y a eu des modifications génétiques.
Il a souvent été dit que les différences entre populations humaines sont superficielles, consistant en des variations de surface comme la couleur de la peau ou la couleur des cheveux, plutôt que des changements dans la fonction rénale ou dans le développement du cerveau. Déjà, les experts peuvent facilement détecter la race de quelqu’un par son squelette, il semble donc que ces différences vont jusqu’aux os. En réalité, Quand deux populations évoluent isolément l’une de l’autre pendant une telle période il y a des différences qui apparaissent dans tous les domaines dans lesquels il y a des possibilités de variations génétiques, et de récentes études comme des plus anciennes d’ailleurs ont montré qu’il y avait par exemple des différences génétiques affectant le développement cérébral.[i]
Il est naturel pour des biologistes de se concentrer sur les différences apparentes, mais cela n’implique pas que toutes les différences sont visibles, à la vérité ce sont ces scientifiques qui sont superficiels, pas les différences.
Au sein d’une race, on retrouve évidemment également des sous-ensembles. Prenons l’exemple des Africains sub-sahariens :
John Goodrum a compilé les données comparatives de la diversité génétique chez les animaux, homo sapiens compris. Cette diversité est appréciée en termes d’hétérozygotie, en calculant la moyenne des micro-satellites autosomique, hétérozygotie d’une population (H) est le pourcentage d’individus qui sont hétérozygotes (deux allèles) sur un locus aléatoire. H varie de 0 à 1 ou 0-100%; plus la valeur augmente et plus grande est la diversité génétique d’une espèce. Dans le tableau ci-dessous, on trouve l’hétérozygotie attendue théoriquement He et l’hétérozygotie observée en pratique Ho.
Les homo sapiens sont génétiquement plus diversifiés que de nombreuses espèces de mammifères.
En effet, de nombreuses espèces comprenant des sous-espèces ou races ont une valeur inférieure de diversité entre ces sous populations raciales. Goodrum a compilé des exemples de la diversité génétique entre les races chez différents animaux, la distance génétique est en FST. Dans le tableau ci-dessous, notez que 0,168 est la même que 16,8%, 0,155 est le même que 15,5%, etc
L’homo sapiens se trouve donc dans une position totalement équivalente à d’autres espèces animales.
Le tableau suivant, basé sur l’échelle de Sewall Wright, montre encore une fois que l’espèce homo sapiens avec une valeur de 15,5 n’a rien de divergent en comparaison d’autres espèces du règne animal.
FST | Extent of differentiation between populations |
0 – 0.05 | small |
0.05 – 0.15 | moderate |
0.15 – 0.25 | great <-homo sapiens (>0,15) |
> 0.25 | very great |
5. Invalidation des principaux contre-arguments
Analysons maintenant de plus près les contre-arguments fréquemment évoqués :
- « Il existe des différences biologiques dans l’espèce humaines, mais elles ne sont pas suffisantes pour que l’on puisse légitiment parler de races »
Réponse: De deux choses l’une, ou le terme est pertinent pour l’ensemble des individus du règne animal, homo sapiens compris, ou ce terme doit être invalidé pour l’ensemble des espèces. Nous avons mentionné précédemment les temps d’isolement entre les africains et les caucasiens, 100 mille ans, et entre les asiatiques de l’est et les caucasiens, 40 mille ans. En quoi la variabilité génétique découlant logiquement de cet isolement serait moindre en 100 mille ans chez l’homo sapiens qu’elle ne l’est en 15 mille ans pour les chiens ?
Qui plus est, les hommes et les chimpanzés partagent 98,8% de gènes en commun, pourtant il ne viendrait à l’esprit d’aucune personne censée de nier les différences relativement importantes. Entre l’homo sapiens et l’homme de Neandertal, la similitude atteint même 99,5%. Et si on compare les hommes et les femmes, la différence génétique est encore moindre, pourtant elle donne lieu à une différentiation bien réelle.
C’est donc bien que la différence n’est pas proportionnelle à la différence quantitative, ce n’est pas pertinent de nier la classification raciale sur base d’une haute similitude génétique puisque de très faibles variations sont à l’origine de phénotypes hautement différents. De faibles altérations du gène foxP2 sont probablement responsables de l’habileté de l’humain à la parole, en comparaison des singes.
Il faut donc bien comprendre que de très faibles variations génétiques peuvent causer de grandes différences visibles ou invisibles, et que variabilité entre différents groupe humain il y a, suffisante pour que l’on puisse parler de races dès lors que les temps t d’isolement furent suffisants.
- « Nous sommes à 99,9% les mêmes »
Réponse: cet argument fait suite au précédent et n’en diffère que très peu. Il s’axe encore davantage sur la science. Examinons ce qu’il en est précisément. Ce chiffre est fréquemment utilisé pour accréditer l’idée qu’il ne puisse pas exister de base biologique à la taxinomie raciale, dès lors que nous serions tous virtuellement identiques. Cependant, ces 0,1% contiennent une part très importante d’information génétique…
L’adn est formé de 4 bases, l’adénine, la guanine, la thymine et la cytosine. Des combinaisons de ces 4 nucléotides (A,T,C,G) constitue le code génétique présent dans chacune de nos cellules. Il y a 3,2 milliard de paires de bases dans le génome humain, ce chiffre de 0,1% de différences permet donc une différence allant jusqu’à 3,2 millions de nucléotides.
L’homme partage en revanche 90% de ses gènes en commun avec la souris, personne ne proclame que les souris et les hommes sont virtuellement identiques. Pourtant elles sont suffisamment similaires pour être utilisées dans des recherches médicales pour évaluer l’effet de traitement de maladies humaines.
Les hommes et les femmes partagent plus de 99% de leur gène, personne n’affirme pourtant que le sexe est principalement une construction sociale.
Les effets des CNV (copy number variation) sont seulement entrain d’être décryptés. Il s’agit d’un segment d’adn qui montre une délétion, une multiplication ou d’autres réarrangements qui changent le nombre de copies de cette séquence dans l’entièreté du génome. Les CNV peuvent avoir une taille très importante de plusieurs millions de bases appariées. Redp. et al (2006) a démontré qu’au moins 12% de l’adn humain est constitué de CNV. On a par ailleurs déjà trouvé 1447 CNV affectant 2900 gènes !
La relation entre des CNV et des pathologies commencent à être élucidées, et il y a déjà 17 maladies du système nerveux qui seraient impliquées, incluant la maladie de Parkinson ou d’Alzheimer (Ionita-Laza et al.,2009). L’affirmation suivant laquelle les hommes partageraient 99,9% de leur adn est impossible étant donné ces découvertes, et ne peut être vue que comme une malheureuse erreur qui continuera à sévir chaque fois qu’elle apparaîtra dans la presse.
- « Il y a un changement graduel dans l’espèce humaine, la variation est continue, comme pour la couleur de peau qui va du blanc au noir en passant par de très nombreux intermédiaires »
Réponse: C’est obligatoire, et cela découle du métissage. Cependant ce métissage, s’il est suffisant pour créer des formes intermédiaires, n’invalide en rien l’existence de races humaines en tant que telles. D’ailleurs le métissage est un phénomène très réduit à l’échelle planétaire. En mélangeant du jaune et du rouge cela donne de l’orange, nous sommes d’accord, mais cela n’invalide pas l’existence de rouge et de jaune, au contraire le métissage vient-il valider l’existence de races distinctes. (Rosenberg et al. 2005) Si continuum il y a, cela signe obligatoirement l’existence de races différentes, sinon il n’y aurait nullement de continuum mais plutôt une répartition complètement aléatoire des caractéristiques à travers le globe, ce n’est évidemment pas le cas. En Asie, en Afrique ou même en Europe, le métissage reste relativement marginal, il n’y que l’Amérique du sud qui fasse la part belle aux métis que l’ont peu considérer comme des formes intermédiaires. Comme dans n’importe quelle autre espèce animale d’ailleurs, le métissage n’est pas une contradiction de la race mais sa validation, car deux races sont interfécondes. Si deux races ne sont pas interfécondes, alors pertinemment on ne parlera plus de races différentes mais d’espèces différentes ! Et croyez-vous ne fut-ce qu’un instant que l’espèce humaine soit plus métissée que les autres espèces animales ?
- « La classification raciale se base sur des critères aléatoires et l’on pourrait de ce fait regrouper des groupes différents et les dénommer pareillement races »
Réponse: cela n’est pas exact, ce qui est à l’origine de l’apparition de groupes humains possédant une homogénéité génétique supérieure entre eux, c’est l’isolement géographique.
Cette classification ne prend pas en considération des éléments quelconques, elle découle d’un isolement d’une population par rapport à une autre qui a donc causé une variabilité interne mais plus externe pendant un certain laps de temps. On trouve le gène de la pigmentation supérieure de la peau chez les africains, mais plus chez les européens qui l’ont perdu, de même, que les gènes codant pour un plus haut taux de testostérone chez les africains(19 % supérieur en moyenne), une densité osseuse plus importante, des bras et avant-bras plus longs, une durée gestationnelle moyenne inférieure d’une semaine (39 contre 40 chez les caucasiens), un âge de la marche plus tôt dans l’enfance ( ce qui est la conséquence de la maturation plus précoce du système nerveux central et est donc d’origine génétique) un âge osseux plus précoce, ou encore l’apparition de la puberté un ans plus tôt qu’un européen.
De plus, les laboratoires peuvent facilement déterminer la race d’une personne à partir de cheveux, de sang, d’os ou bien de sperme.
Il existe comme vous le voyez des similitudes internes aux groupes mais qui diffèrent d’autres groupes comme les européens, et ceci est la conséquence d’un isolement géographique durant un temps t suffisant. La classification raciale au sein de l’espèce homo sapiens n’est donc pas plus ou moins aléatoire que la subdivision raciale au sein de n’importe quelle autre espèce animale.
Continuons à contre argumenter, l’invalidation ne pouvant pas jusqu’ici, nous l’avons montré, être cautionnée scientifiquement.
- « La confusion fréquente entre race et espèce »
Elle mérite un point de discussion car elle est très fréquente particulièrement au sein de l’espèce homo sapiens.
Nous appartenons effectivement tous à l’espèce homo sapien, et cette espèce se subdivise en 9 races distinctes, résultant d’un isolement géographique pendant un temps t suffisant.
Les principales races/populations humaines:
-Africains
-Européens
-Asiatiques de l’est (Chine, Japon)
-Nord africains
-Sud asiatiques
-Eskimos
-Amérindiens
-Aborigènes d’Australie
-Pacific Islanders
Poursuivons
- « Arguments d’autorité »
Il s’agit de convaincre les gens que ce qu’ils voient avec leurs yeux n’est pas réel, en citant des experts de la question censés avoir des connaissances supérieures.
Réponse: Il est vrai qu’il est judicieux de s’en remettre à de plus hautes autorités quand un sujet nous dépasse, cela n’empêche pas de se faire sa propre idée en restant de bonne foi, sinon c’est s’interdire le droit de penser par soi-même, c’est ensuite déconsidérer les pressions idéologiques incroyablement puissantes qui s’exercent à travers cette question. Beaucoup du reniement du terme race est intellectuellement malhonnête, certains scientifiques préfèrent le terme “ethnie” ou bien “cluster” alors que la réalité sous-jacente reste exactement la même.
- « L’argument de la perte de pertinence du concept de races »
La race serait basée sur un concept désuet, hérité de l’époque coloniale.
Réponse: Il y a eu de tout temps des croyances fausses en science, dans de nombreux domaines, mais ce n’est pas pour autant qu’on se débarrasse de l’entièreté de la branche étudiée. La physique permit aux américains de mettre au point la bombe H, beaucoup aimeraient peut être qu’il n’en ait jamais été ainsi, à juste titre parfois ça se débat mais on en est pas arrivé à jeter la physique à la poubelle.
Les nazis ont certainement tronqué le concept de races de manière à ce qu’il leur soit plus favorable, mais de la même manière, nous tronquons aujourd’hui pareillement la science par une idéologie, certes différente.
- « La notion de race est une construction politique et sociale qui n’a pas de pertinence biologique »
Réponse: Nous avons déjà examiné la question et montré que cet argument était inexact. Le plus ironique est sans doute que c’est en fait la négation de la pertinence des races qui est une construction politique et sociale bâtie ces dernières décennies.
- La censure
Réponse: Dans la mesure où les arguments niant la pertinence du concept de race sont assez facilement démontables, il s’est instauré une censure de toute discussion. Il ne s’agit plus de chercher la vérité. La négation des races humaines est devenue un dogme, et les contre arguments ne sont pas tolérés.
- « Les bonnes intentions »
La négation du concept de races est niée avec raison car il s’agit de combattre le racisme.
Réponse: Il s’agit d’un argument ouvertement idéologique, auquel la science ne devrait même pas avoir à rendre des comptes. A une époque certains étaient convaincus que laisser l’humanité savoir que la terre n’était pas au centre de l’univers pourrait avoir des conséquences dramatiques. De toute manière il s’agit là d’un totalitarisme idéologique, il n’est pas tolérable de camoufler ou pire de pervertir la réalité. Comme l’a bien dit Goethe “je préfère une vérité dérangeante à une erreur utile, la vérité guérit le mal qu’elle a pu causer” J’ajouterai à cela la prétention idéologique intolérable de certains qui s’octroient donc le droit de décider de ce qui est à savoir et de de qui est à censurer, ce qui est bon et ce qui est mal, on peut parler de dérive totalitaire.
- « Les gènes peuvent être déterminants pour des traits physiques et des susceptibilités à certaines maladies, mais pas pour des traits mentaux »
Réponse: Si le processus de sélection naturelle influence le développement de systèmes physiologiques tel que le système digestif, le système immunitaire, le système cardiovasculaire ou le système endocrinien, pour quelle raison le système nerveux (principalement le cerveau) en serait-il exempt ? La cognition humaine (fonctions cérébrales) est la plus importante caractéristique qui nous distingue des autres animaux, et cela pourrait bien être le système biologique qui réponde le plus à des demandes adaptatives. En fait, les recherches ont montré que le cerveau humain continuait d’évoluer. (Meckel-Bobrov et al.,2005; Evans et al.,2005) La proposition suivant laquelle les processus d’évolution se sont produits principalement sur des traits physiques pousse le dualisme corps-esprit à une limite absurde. Qui plus est, et bien que cela fut fortement sous considéré jusqu’à la fin des années 1990, il est aujourd’hui clairement accepté qu’il existe des influences génétiques sur la personnalité et sur les habilités cognitives. (Loehlin, 1992; Pennington, 2007)
- L’argument de Lewontin
Lewontin R. (1974) argue que la probabilité de mal classifier le groupe racial d’un individu en examinant un seul locus génétique est de 30%. Il en a conclu qu’une telle erreur de mesure pouvait exclure la possibilité d’une définition génétique de la race. Cet argument de Lewontin a très souvent été utilisé par les sociologues pour affirmer qu’il n’y avait pas de “gène blanc”, pas de “gène noir” ou pas de “gène asiatique”.
Edwards (2003) se réfère à cette affirmation: “une notion simpliste qui ignore la possibilité d’analyse de plusieurs locus !” En analysant plusieurs locus en effet l’erreur approche les 0% et devient négligeable.
Cavali-Sforza d’ailleurs utilisa le même processus d’analyse de plusieurs locus pour définir 9 grands clusters raciaux. Pour se faire il analysa plusieurs centaines de polymorphismes. L’idée de cette approche était justement que les clusters ne soient pas déterminés par un ou quelques polymorphismes, mais bien par la corrélation existant entre de larges nombres de polymorphismes (c’est la notion même de race ou cluster génétique).
Une fois que tous ces arguments ont été énoncés et que l’interlocuteur reste droit et scientifiquement intègre, il ne reste plus alors que…
l’intimidation.
(Insultes, accusations diverses, nazisme, racisme sans besoins de réflexion, l’argumentation étant devenue émotionnelle et non plus rationnelle)
6. La révolution génomique et l’ascendance raciale.
Entamé en 1990, le “human genome project” se termine en 2003 et permet le séquençage de l’ensemble du génome humain. Les morceaux d’adn séquencés proviennent cependant de différents volontaires. Ce n’est qu’en 2007 que le premier génome complet d’une seule personne, le prix Nobel James Watson, est décrypté1. Partant de là, il s’est produit une réduction exponentielle du prix de séquençage.
Le projet génome humain a couté près de 3 milliards de dollars et nécessité 13 ans de travail par une large équipe internationale. Aujourd’hui en 2016 de nombreuses sociétés permettent de séquencer l’ensemble de son génome pour 1000 dollars à partir d’un simple échantillon de salive. Cela ne prend plus que 2h et est totalement automatisé.
Exemple de la société “véritasgenetics” qui propose de séquencer l’ensemble de votre génome pour 999 dollars.
D’autres sociétés proposent des services moins chers qui se contentent de séquencer les parties variables d’un génome, ce qu’on appelle les polymorphismes. Se focaliser ainsi uniquement sur les parties “intéressantes” du génome permet de réduire les couts.
La société la plus connue est 23andme, filiale de google, qui offre ce service pour 149 dollars.
L’analyse de 23andme permet de déterminer des prédispositions aux maladies (alzheimer, psoriasis, cancer, obésité…) les traits physiques, (couleurs des yeux, couleur et texture des cheveux, poids de naissance, taille…) la réponse aux médicaments (antidépresseurs, bêtabloquants, statines…) et surtout, et c’est ce qui nous intéresse, l’ascendance raciale de façon extrêmement précise. Il s’agit ainsi de la validation même de la notion de race, c’est à dire une “Subdivision d’une espèce qui hérite des caractéristiques la distinguant des autres populations de l’espèce. Au sens génétique une race est une population qui diffère dans l’incidence de certains gènes des autres populations, conséquence d’une isolation, le plus souvent géographique”.
Cette distinction génétique (voir image ci-dessous) serait évidemment impossible si race il n’y avait pas et si les gènes étaient répartis aléatoirement dans les différentes populations, ce qui n’est bien sûr pas le cas. C’est cette différence qui permet la différentiation d’un génome suivant l’ascendance raciale.
Ci-dessous, analyse du génome de Lilly Mendel par la firme 23andme, mère du généticien Grégor Mendel. Son ascendance raciale est évidemment entièrement européenne (99,9%).
Cette première analyse ci-dessus est très globale et détermine l’ascendance suivant les principaux clusters raciaux. Mais l’analyse génétique permet d’être beaucoup plus précis dans l’ascendance raciale.
Ci-dessous un rapport plus détaillé de l’ascendance raciale de Lilly Mendel.
Ce genre d’analyses serait bien évidemment impossible si l’ascendance raciale n’avait pas de réalité génétique et biologique, comme certains idéologues l’affirment.
Ci-dessous, l’analyse génétique d’un juif ashkénaze, sous-groupe européen particulier. Les ashkénazes se distinguent par leur haut Q.I moyen, 110. Avec une population d’environ 10 millions d’individus (le nombre d’habitants de la Belgique) ils représentent 50% des champions d’échecs mondiaux, 50% des champions de Bridge et près de tiers des prix Nobel ! Cette haute intelligence ashkénaze est évidemment d’origine héréditaire. Les analyses génomiques montrent clairement que les ashkénazes constituent un groupe ethnique particulier.
7. Des médicaments pour chaque race ?
Je tenais à mentionner l’existence d’un médicament exclusivement destiné aux africains, le bidil.
“La nouvelle a fait l’effet d’une bombe. La Food and Drug Administration (FDA) vient en effet de donner le feu vert, le 23 juin, à la mise sur le marché du premier médicament, destiné exclusivement aux Noirs américains. Car le BiDil (pour bi-dilatateurs) réduirait significativement les risques de décès des patients afro-américains atteints d’insuffisance cardiaque avancée selon une étude parue récemment dans le New England Journal of Medicine. Le débat sur l’avènement d’une médecine racialisée est lancé.”
Tâchons d’examiner cela de plus près. Comment cela s’explique-t-il ?
Tout simplement par le fait que le métabolisme d’un médicament dépend fortement de facteurs génétiques.
De ce fait, il se peut très bien et c’est le cas ici qu’une fréquence allélique caractéristique d’une race favorise l’efficacité d’un médicament. On sait d’ailleurs que de nombreux médicaments peuvent être modulés en fonction de la race. Les anti-hypertenseurs ou encore les anti-dépresseurs sont moins efficaces chez les populations noires alors qu’ils montrent une efficacité accrue chez les asiatiques.
L’ironie de la discrimination positive.
Certaines écoles ont une politique d’admission basée sur la race d’individus, des lois sont passées pour empêcher la discrimination basée sur la race, et il existe des lois “discriminant positivement” les immigrants sur base de leur race. Il semblerait donc que les gens utilisent ce terme quand il est en accord avec leur intérêt.
L’émergence d’outils génétiques pour découvrir ses racines biologiques.
Les outils développés dans le projet “Genome Humain” sont aujourd’hui utilisés à diverses fins. Des compagnies offrent par exemple la possibilité aux afro-américains d’identifier leur tribu ancestrale (www.africanancestry.com), des os découvert dans une ferme russe ont montré leur liens avec la famille Romanov, thomas jefferson a été identifié comme étant le père d’un enfant de son esclave Sally Hermings, et la national geography society offre des tests génétiques pour quiconque désirent établir ses liens génétiques maternels ou paternel avec les grandes migrations de la préhistoire (www3.nationalgeographic.com/genographic)
Conclusion
La négation de la validité biologique de la classification raciale chez l’homo sapiens relève essentiellement d’arguments idéologiques, il s’agit vraisemblablement d’un cas typique de lyssekisme contemporain. (Pour rappel, Lysseko fut le scientifique attitré de l’union soviétique, chargé par le parti de trafiquer ses résultats pour nier l’importance de la génétique et asseoir les vues communistes de malléabilité de l’homme) Comme l’honnête homme pouvait intuitivement s’en douter, “il n’est pas exact que la classification raciale n’a pas, ou virtuellement pas de signification génétique ou taxinomique, ou que vous ne pouvez pas prédire la race de quelqu’un par ses gènes” (Edwards, 2005, pp.800).
Un article de Nature daté de 2013, “Ethics: Taboo Genetics” résume la situation. On y explique bien que l’étude des différences raciales en termes d’intelligence et de personnalité est devenue taboue pour des raisons idéologiques.
Dans un article du New-York Times de mars 2018 qui fait grand bruit, David Reich, professeur de génétique à Harvard, explique
“On peut être préoccupé par une éventuelle mauvaise utilisation des données pour justifier le racisme, mais en temps que généticien je sais aussi qu’il n’est simplement plus possible d’ignorer les différences génétiques moyenne entre les races.
Des avancées révolutionnaires dans la technologie de séquençage d’ADN ont été faites au cours des deux dernières décennies. Ces progrès nous permettent de mesurer avec une précision parfaite quelle fraction de l’ascendance génétique d’un individu remonte, par exemple, d’Afrique de l’Ouest. Avec l’aide de ces outils, nous apprenons que, bien que la race puisse être une construction sociale, les différences d’ascendance génétique qui sont corrélées à de nombreuses constructions raciales actuelles sont bien réelles.
Des gens bien intentionnés qui nient la possibilité de différences biologiques substantielles entre les populations humaines se recroquevillent dans une position indéfendable, qui ne survivra pas à l’assaut de la science.
Alors que la plupart des gens conviennent qu’il est important de trouver les explications génétiques de certaines maladies, ils réchignent lorsqu’il s’agit d’influence génétiques sur le comportement et la cognition.
Est-ce que le Q.I, l’intelligence ou le nombre d’années d’éducation est influencé par l’éducation ? Bien sûr. Mais est-ce que cela mesure également des caractéritiques cognitives et comportementales ? Presque certainement. Et comme tous les caractères influencés par la génétique différent d’une population à l’autre (les fréquences des variations génétiques étant rarement identiques d’une population à l’autre), les influences génétiques sur le comportement et la cognition varieront également d’une population à l’autre.
Vous entendrez parfois que les différences biologiques entre les populations sont petites, parce que les humains ont divergé trop récemment des ancêtres communs pour que des différences substantielles soient apparues sous la pression de la sélection naturelle. Ce n’est pas vrai. Les ancêtres des Asiatiques de l’Est, des Européens, des Africains et des Australiens étaient, jusqu’à récemment, presque complètement isolés les uns des autres pendant 40 000 ans ou plus, ce qui est amplement suffisant pour que les forces de l’évolution puissent fonctionner.
Dans les années à venir les études génétiques montreront que de nombreux caractères sont influencés par des variations génétiques, et que ces traits différent en moyenne entre les populations humaines. Il sera impossible – en effet, anti-scientifique, idiot et absurde – de nier ces différences”
-David Reich, Université d’Harvard, mars 2018.
“Ceux qui affirment qu’il n’y a pas de race humaine sont évidemment ignorants de la biologie moderne. Les races ne sont pas quelque chose de spécifiquement humain; les races sont présentes dans un pourcentage élevé d’espèces animales”
-Ernst Mayr, 2002, (E. Mayr est considéré comme le plus grand biologiste de l’évolution du 20ème siècle).
Pour aller plus loin, il y a l’excellent “Race », 2012, écrit par John R. Baker, professeur de biologie à Oxford.
Pour connaitre les détails de l’évolution des différences raciales dans l’intelligence, lire la rubrique Evolution des différences intellectuelles.
Références (non exhaustives)
« Sexes et races, deux réalités » Michel Raymond, Directeur de recherches au CNRS. Le Monde, 17 mai 2013.
« How Genetics Is Changing Our Understanding of Race » David Reich, professeur de génétique à Harvard, mars 2018.
« Race: a social destruction of a biological concept » Biol Philos, 2010.
« Taboo genetics » Nature, 2013.
« Race » (2012) Troisième édition de John R. Baker, professeur de biologie à Oxford.
Ernst Mayr (2002) “The Biology of Race and the Concept of Equality“