Dénatalité, une proposition…

En tant qu’homme de gauche je propose l’implantation de grands singes arboricoles à Tokyo et dans différentes grandes villes, et leur naturalisation. Leur natalité est excellente, leur culture relativement mal-connue mais sans nul doute enrichissante, et on sait par la génétique que nous leur sommes identiques à 98,5%… ! Les thèses héréditaires d’un autre âge peuvent être directement balayées, nous sommes en 2017. Nous descendons d’ailleurs tous des grands singes d’Afrique de façon plus ou moins récente. Certains prétendent que leurs cerveaux seraient plus petit, mais ce racisme scientifique est aujourd’hui clairement rejeté par la communauté scientifique. Rappelons-nous qu’il n’y pas si longtemps certains tenaient des discours similaires vis-à-vis des africains, des arabes, des femmes… 

Bien sûr des inégalités vont probablement apparaitre et il sera opportun d’appliquer des mesures correctrices élémentaires “d’antispécisme” pour éviter que ces japonais à part entière ne se sentent rejetés ou méprisés pour leurs différences culturelles. 

Une importance particulière sera donnée à l’éducation, seule voie d’une égalité véritable. Il semble que la minorité des singes arboricoles d’Indonésie ait un niveau d’éducation très inférieur à la moyenne du pays, preuve s’il en fallait des discriminations dont ils sont victimes en Asie. Beaucoup subissent même une ségrégation active qui les a poussés à vivre en autarcie dans les arbres, dans des conditions sanitaires et sociales indignes. Rien d’étonnant à ce que ce climat de haine ait réduit leurs performances éducatives et ait participé à les enfermer dans cette image stigmatisante de grands singes un peu frustres. 

Il faudra travailler tous ensemble pour dépasser les préjugés et rester vigilants face aux populistes qui auront vite fait de tenter de diviser pour régner.  

Ce n’est que par ce chemin que le Japon pourra continuer d’être une nation d’innovations, d’ouverture et d’immigration. Comme il l’a toujours été. 

A.C. pour Le Monde

J’ai rapidement reçu une réponse enthousiaste… !


En tant que progressiste, je me réjouis de la proposition de mon camarade du Monde, le très estimé A.C.

Je m’étonne néanmoins que des sanctions n’aient pas été prévues à l’encontre des fascistes japonais, nostalgiques du Grand Japon, qui s’opposent à l’arrivée de ces pauvres grands singesarboricoles, victimes séculaires de l’impérialisme japonais et du pillage systématique de leurs ressources par les multinationales nipponnes. La limitation des propos haineux envers les grands singes arboricoles doit devenir une priorité pour tous les progressistes, sous peine de voir la bête immonde ressurgir. A cet égard, une manifestation de solidarité avec les grandssinges arboricoles sera organisée devant l’ambassade du Japon à Bruxelles avec le soutien des associations telles que “S.O.S. Spécisme”, “Touche pas à mon singe”, le C.R.A.S. (Comité représentatifs des associations de singes), Ouistiti International (qui lutte pour l’abolition des discriminations envers les ouistitis). Un emprisonnement à vie des propagateurs de haine serait la sanction minimale à envisager, avec confiscation de leurs biens, damnatio memoriae et obligation de recopier mille fois l’anthologie B.H.L., cet immense philosophe, que dis-je, cet immense Homme sans qui l’existence sur Terre aurait été privée de sens.

Par ailleurs, la proposition d’accueil des grands singes arboricoles, toute généreuse qu’elle soit, ne doit pas nous faire oublier les souffrances vécues en particulier par les singes mâles, souvent privés du droit d’établir une famille et provoqués par les geishas japonaises qui ne respectent pas les convictions viriles de ces pauvres singes. Les tribunaux devraient être investis de l’obligation de donner pour épouse à tout singe mâle et adulte une jeune fille japonaise. De la sorte, nous atteindrons enfin la mixité, le tissage de liens ne sera pas un mé-tissage, mal tissage comme le disent les fascistes mais un bé-tissage, un bon tissage.

Enfin, soyons attentifs au sort des grands singes transgenres qui ont souvent subi les pressions d’un entourage familial patriarcal néfaste et doivent dès lors se réfugier au Japon. Pour ne pas les heurter dans leur identité, la langue japonaise devra être expurgée de toute référence au genre.

Au nom du Centre pour l’Egalité des Chances des Grands Singes.

A.B.

Premier Secrétaire du Comité central